vendredi 1 avril 2016

Lathraea clandestina





Lathraea Clandestina prés de Bourg Charente (16)




 Les pieds dans l'eau, la clandestine sort de terre au mois de mars et y replonge au mois de juin. Comment se forment ces tapis de fleurs violettes ressemblant à des crocus ?



Ces fleurs, qui font en moyenne trois à quatre centimètres de long, forment une touffe ou un disque pouvant atteindre un diamètre de cinquante centimètres pour les plus grosses.



 La lathraea clandestine pousse de préférence dans les boisements humides ou frais des fonds de vallées, en général à proximité de ruisseaux où elle parasite les racines de divers arbres (peupliers, saules, aulnes, chênes ou noisetiers) aux dépens desquels elle se nourrit. C'est une holoparasite, qui n'a ni feuilles ni chlorophylle et puise sa nourriture dans les racines de ses hôtes grâce à des suçoirs.
 La clandestine n'a donc nul besoin de feuilles aériennes pour effectuer une photosynthèse, car son hôte la nourrit. Son réseau de racines suceuses est très développé et enserre étroitement les racines de l'arbre hôte. C'est un rhizome imposant dont le poids peut atteindre plusieurs kilogrammes.
Il faut noter que l'arbre hôte ne souffre aucunement de la présence de son parasite


La clandestine arrive toujours au même moment, et pour cause : sa croissance suit exactement celle de la sève des arbres, qui, justement, connaissent leur montée de sève au début du printemps !



Elle est protégée dans certains départements. Cette lathrée est relativement commune dans les zones humides du département de la Charente et de la Charente-Maritime


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